Considérant les espèces et leur environnement comme formant un seul système, La goutte de trop réfère au propos de James Loverlock, que je cite : « Utilisées avec mesure, les choses sont bonnes. Utilisées avec excès, elles sont mauvaises. » J’ai conçu cette œuvre pour le 3e Festival de films de Portneuf sur l’environnement, un évènement qui se déroulait du 20 au 30 avril 2006 à Saint-Casimir, alors que j’étais l’artiste invitée.
Cette sculpture suspendue, constituée d’un assemblage de 13 gouttes, composées d’une multitude de sacs d’emballage récupérés, prend la forme d’une grosse goutte. Pour sa réalisation, j’ai impliqué de nombreuses personnes. Celles-ci ont accumulé plus de mille sacs d’emballage commerciaux et certaines d’entre elles ont participé à 3 ateliers où elles ont découpé et entrelacé des demi sacs sur des structures de fils d’acier, en forme de goutte, que j’avais préalablement façonnées.
L’œuvre exposée était accompagnée d’ateliers que j’animais, dont l’un consistait à fabriquer des diapositives qui suivait la forme de cette goutte et qui décomposaient la lumière. Cet atelier se terminait par la projection de ces diapositives sur cette grosse goutte suspendue, dans le noir. Un filtre polarisant rotatif, situé devant le projecteur, produisait sur cette goutte, une animation de mots et de formes sur un fond de couleurs mouvantes. Un message personnel que chacun des participants présentait à ses semblables; une action sur l’environnement.